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Event
Une visite interactive avec Marianne Artho (première programmeuse de Suisse), Anna Baumann (Université de Berne), Larissa Schüller (Université de Zurich) et Daniela Zetti (Université de Lübeck).
Lorsqu'on parle de l'histoire des machines à calculer et des technologies informatiques, on oublie souvent l'importance de la contribution des femmes au développement de nouvelles technologies. Historiquement, la programmation était longtemps considérée comme un «travail de femmes», et de nombreuses mathématiciennes ont joué un rôle crucial dans la création de codes de programmation. Ce n'est qu'avec l'émergence de l'informatique en tant que secteur économique que les femmes ont progressivement été écartées de ce domaine, et la technologie a de plus en plus été associée à la masculinité.
La visite interactive «Genre, travail et technologies de communication» offre un aperçu de différentes étapes de l'histoire des technologies de communication et met en lumière le rôle du genre dans ce domaine.
Au cours de la visite, vous en apprendrez davantage sur le travail à domicile dans les années 1980 et sur le travail des standardistes en Suisse. Vous entendrez également de première main les expériences de l'une des premières programmeuses de Suisse. Au début, une brève introduction au thème du genre, du travail et de la technologie vous sera présentée.
L'événement coûte le prix d'entrée (pass journalier) pour l'Enter Technikwelt Solothurn. Billets voir ci-dessous.
Marianne Artho est la première et la plus ancienne programmeuse de Suisse. Dans son intervention, la pionnière raconte ses expériences lorsqu'elle a commencé à travailler comme programmeuse chez IBM en 1963. Anna Baumann (Université de Berne) mène des recherches dans le cadre de sa thèse sur l'histoire du télétravail. Elle examine le télétravail en Suisse dans les années 1980 et 1990, en se concentrant sur les liens entre le travail et le genre. Dans son intervention, Anna montrera comment le développement technique des ordinateurs personnels ou domestiques a déclenché des processus de négociation sur l'organisation du travail en fonction du genre au début de l'«ère numérique». Le télétravail était alors perçu soit comme une forme de travail prometteuse, soit comme une forme de travail archaïque, et était politisé en conséquence. Larissa Schüller (Université de Zurich) a consacré sa thèse aux pratiques corporelles et linguistiques quotidiennes des standardistes au début du 20e siècle, montrant que le central téléphonique fonctionnait comme un point de convergence de différents flux de connaissances sur le fonctionnement de la communication. Dans son intervention, Larissa abordera la formation et les expériences des standardistes. Daniela Zetti (Université de Lübeck) est historienne et s'intéresse particulièrement à l'histoire de la technologie et des médias. Elle mène actuellement des recherches dans les archives sur les premiers réseaux d'ordinateurs dans les années 1960 ainsi que sur les studios de radio en tant que constructions de l'ère des médias. Dans son introduction, elle abordera les liens historiques entre le genre, le travail et la communication au 20e siècle.
Image: Archives sociales